Mai 2018

Le budget d’Ivry-sur-Seine pour 2018 ne répond en rien aux attentes des Ivryens. Il est urgent de changer de politique et de penser enfin à tous les Ivryens.

Ce budget traduit un manque d’ambition, de transparence, de démocratie, d’équité et de responsabilité.

Un manque d’ambition : contrairement aux promesses du Maire, ce budget est tourné vers le passé et ne s’engage qu’à poursuivre des opérations déjà engagées. Le besoin en équipements est pourtant criant. Le cadre de vie doit être une priorité. La création de parcs, jardins et jeux d’enfants permettrait d’offrir davantage de verdure aux Ivryens qui en sont largement sous-dotés.

Un manque de transparence : l’information financière diffusée est floue révélant au mieux un manque de rigueur inquiétant pour l’avenir, au pire une volonté délibérée d’opacité. Le devoir de contrôle des comptes publics par le citoyen, droit fondamental, en est fortement compromis.

Un manque de démocratie : les Assises de la ville ont créé un semblant d’espoir avec plusieurs priorités : plus de propreté, de sécurité, de commerces de proximité… Le Maire semblait avoir compris l’importance d’inscrire Ivry-sur-Seine vers le futur. Il n’en est rien. Il reste sourd aux demandes de changement de cap. Ce budget 2018 est une nouvelle occasion manquée.

Que sont devenues les réunions publiques relatives au bilan de mi-mandat ou à la coopération citoyenne ? Le manque d’écoute de la part de la municipalité conduit chacun d’entre nous à se désintéresser de ces moments trop politisés.

Pour la première fois depuis le début du mandat, le Maire et son adjoint aux finances, Medhy Belabbas, ne sont pas allés à la rencontre des Ivryens pour échanger sur les questions budgétaires. Qu’avaient-t-ils à nous cacher ? Sont-ils mal-à-l’aise avec les orientations que prennent notre commune ?

Un manque d’équité : la majorité écolo-communiste mène une politique uniquement à destination des plus faibles d’entre nous. Elle oublie la plus grande majorité de la population Ivryenne. Quel est l’objectif d’une telle politique autre que celle de faire fuir d’Ivry ceux qui veulent simplement y vivre et qui ont tout fait pour y construire un foyer ? Ce fort déséquilibre se retrouve également dans les tarifs des services municipaux qui vont parfois de 1 à 13 (de 0,40€ à 5,25€ par repas pour la cantine scolaire). Cet écart n’est pas justifié et met en péril la pérennité même du service public en excluant de fait une certaine catégorie de la population.

Un manque de responsabilité : la hausse de l’endettement se poursuit avec plus de 1800 euros par habitant ! Cette dette pèsera sur les futures générations à commencer par nos enfants. L’équilibre général de ce budget ne tient plus qu’à un fil.

Sébastien Bouillaud,

Président du groupe d’opposition Ivry Autrement