Septembre 2018

Depuis 50 ans, le nombre de personnes par logement ne cesse de diminuer passant de 3,1 en 1968 à peine 2 aujourd’hui. Fruit de la décohabitation, la diversité des situations de vie impose un nombre toujours croissant de logements afin de s’adapter à l’évolution de la société.

Le logement constitue nécessairement la première des priorités pour un ménage ; le choix d’Ivry-sur-Seine est rarement le fruit du hasard, sa proximité avec Paris jouant un rôle majeur. Cette situation fait d’Ivry une ville particulièrement attractive ce qui crée, en matière de logement, un besoin largement supérieur à l’offre.

Avec un parc d’appartements construit à plus de 30% entre 1945 et 1970, le premier enjeu est d’ailleurs la réhabilitation, énergétique tout d’abord, et l’amélioration ensuite du parc existant. En s’appuyant notamment sur les aides de l’Agence National de l’Habitant, la ville d’Ivry se doit d’accompagner propriétaire, occupant et bailleur à rénover leurs logements. Quand la situation est devenue trop indigne, la démolition-reconstruction est à envisager tout en favorisant le plus possible le maintien des résidents.

Jeunes et moins jeunes, seul ou en famille, il est nécessaire que l’offre de logements à Ivry réponde aux différentes situations de la vie. Personne ne doit se sentir exclue. Le logement présente à ce titre un enjeu social évident.

Ainsi, et c’est ici notre véritable définition de la mixité sociale, l’offre de logement doit permettre de faire cohabiter toutes les populations et ne doit pas conduire à créer de ghetto stigmatisant. L’objectif est bien de réussir l’équilibre entre propriétaires et locataires. Or, le niveau de la taxe foncière étant l’un des plus élevé d’Ile-de-France, les propriétaires fuient la commune.

Si le besoin de continuer à construire du logement est réel, il est surtout essentiel de s’interroger sur la typologie des logements à construire à Ivry.

L’abondance de constructions ces dernières années, notamment le long de l’avenue de Verdun et dans le quartier d’Ivry Port, à donner le sentiment d’une densification à outrance. Plusieurs questions se posent sur ces nouvelles constructions. Ces immeubles ne sont-ils pas trop hauts ? Trop près de la route ? Trop proches les uns des autres ? Les espaces verts ont-ils été créés en nombre suffisant ? Des balcons et terrasses sont-ils suffisamment grands pour apporter un espace supplémentaire à ces logements ?

La qualité de ces constructions participe à l’amélioration du cadre de vie à Ivry. La question du logement ne peut être envisagée seule et doit nécessairement être vue plus largement à travers la problématique de l’aménagement urbain et des besoins en matière de commerces, de transports et d’emploi.

Bonne rentrée à tous,

Sébastien Bouillaud,

Président du groupe d’opposition Ivry Autrement