Tribune février 2022

Tribune février 2022

Les longs discours ne remplaceront jamais l’action. Lors du dernier Conseil municipal, j’ai interrogé le Maire sur le phénomène du vol à la roulotte qui se multiplie à Ivry. Il s’est défaussé sur l’Etat ; la ville ne peut rien y faire. Je ne partage pas ce constat. Il y a pourtant des solutions de dissuasion qui existent comme la vidéoprotection ainsi que des mesures de prévention. Je ne m’étendrai pas sur les problèmes d’insécurité récurrents et les cambriolages à répétition.

La Ville demeure également inactive en matière d’écologie. Les pistes cyclables restent encore dangereuses et incomplètes. Le parc des Confluences se fait attendre alors que la ville d’Ivry peine de plus en plus à atteindre les 10m² d’espace vert par habitant recommandé. Le projet Ivry Confluences tourne au fiasco. Les constructions hautes et brutales, sans balcon, se multiplient au milieu de zones industrielles. Les rues sans âmes ni arbres assombrissent le décor. L’absence de commerces et de stationnement renforcent le côté « cité-dortoir » du quartier.

Avec plus de 3 millions d’euros annuels, l’argent public coule pourtant à flots pour financer ce projet. La seule commercialisation des logements aurait dû permettre de financer l’ensemble des équipements publics. Mais non, la politique des prix maîtrisés a empêché de financer ces écoles, parcs et gymnases et c’est l’ensemble des contribuables Ivryens qui doivent participer au développement de ce quartier. En faisant d’autres choix, ce quartier aurait pu être bien plus agréable pour bien moins cher.

De même, alors que certains OPH parviennent à autofinancer la rénovation et l’entretien de leur patrimoine, le budget communal d’Ivry contribue à hauteur d’un million d’euros à l’entretien de son parc de logement social. De même, plus de 650 000 € du budget de fonctionnement du cinéma Le Luxy provient d’argent public, soit 10 € par habitant, pour à peine 250 000 € liés aux entrées. C’est une proportion excessive. Les Théâtres des Quartiers d’Ivry sont subventionnés à hauteur de 750 000 € chaque année et ne subsistent que grâce à l’argent public pour une programmation ciblée et exclusive.

Enfin, si la municipalité appliquait l’obligation des 1607 heures annuels pour les agents municipaux, cela signifierait au moins un million d’euros d’économie par an sur la masse salariale. Dans le même temps, la mise en place du télétravail entraine un surcoût de plus de 100 000 € sans autre économie.

C’est ainsi plus de 6 millions d’euros qui sont utilisés inutilement chaque année. Des choix budgétaires et politiques qui font qu’Ivry est une ville qui se dégradent jour après jour. La taxe foncière est pourtant l’une des plus élevées d’Ile-de-France avec plus de 50%. Qui peut accepter cela plus longtemps ?

Sébastien BOUILLAUD
Président du groupe Ivry Autrement

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