Tribune avril 2021

Tribune avril 2021

Vendredi 12 mars, cité des Longs Sillons, un gros point de drogue a été démantelé générant en à peine 8 mois 900 000 € de « bénéfice ». C’est l’équivalent du salaire de toute une vie d’un travailleur au SMIC. Cette cité est connue au-delà des frontières d’Ivry ; le Ministre de l’Intérieur s’y est même rendu le 19 août 2020. Elle est surnommée, par la police et les consommateurs, le « Four du sud parisien ». Encore une image déplorable dont Ivry se serait bien passée.

De drôles de touristes viennent se fournir dans ce commerce de proximité bien particulier et bien lucratif. Parce que le Maire refuse la création de la police municipale ou l’installation de la video-protection par idéologie pure, nous avons demandé au Ministre, des effectifs supplémentaires pour le commissariat d’Ivry. La réponse se fait encore attendre ! Ce renfort est d’autant plus nécessaire que les trafics gangrènent Ivry, à la vue de tous, en toute impunité. Non seulement au fameux « Four du sud parisien » mais également dans d’autres points, bien trop nombreux : au pied de la Mairie ou place Voltaire, sans oublier dans les nombreuses cités HLM gérées par l’OPH d’Ivry. Là, les locataires sont en droit de réclamer protection et sureté pour eux et leurs enfants (quartier parisien, cité Hoche, Truillot, etc…).

Pourtant, nos dirigeants préfèrent pointer du doigt la Police Nationale, soutenir Assa Traoré, courir au chevet des squatteurs, débaptiser des noms de rues ou bien voter un vœu au Conseil municipal pour la dépénalisation de TOUTES les drogues…

Les élus de la majorité dénoncent la misère dans le monde et préfèrent l’entretenir à Ivry. Les squats se multiplient avec un grand cynisme de la part de la municipalité. Ce sont des situations désastreuses, intolérables, indignes, inhumaines et dangereuses. Il y a notamment ceux de la rue Maurice Gunsbourg, de l’avenue Jean Jaurès ou pire celui de l’angle de la rue Molière et de la rue Pierre Rigaud, qui même incendié, continue d’être squatté.

La ville se développe de manière littéralement anarchique. Certains immeubles poussent au milieu de zones sans commerce ni école, de lieux squattés, de rues jonchées de déchets ou défoncées, sans parc ni espace vert avec bien trop peu de jeux d’enfants ou même d’espaces canins. Ivry devient un no man’s land au milieu de villes qui avancent dans leur siècle. L’attractivité d’Ivry est un sujet discutable et nombreux sont les exemples de nouveaux Ivryens qui souhaitent déjà repartir et ce, quel que soit leurs quartiers. Certains chercheraient-ils à préserver l’entre soi ou plus généralement entretenir un vrai capitalisme de la misère ?

Sébastien BOUILLAUD

Conseiller municipal

Président du groupe d’opposition Ivry Autrement

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